La Smart Mobilité – Vers une mobilité plus intelligente

Patrick ROPERT, directeur de la communication de la SNCF, vient à #SUPDEWEB pour la Master-Class du mardi 29 avril 2014.

La SNCF peut se venter d’être l’un des 2 leaders de la mobilité dans le monde et l’on compte 2 Milliards de passage dans les gares à l’heure actuelle.

On estime à 5 millions de tonnes de CO2 en plus émises chaque année (cela équivaut à l’ensemble des emissions du chauffage urbain). Aujourd’hui la mobilité de la SNCF repose à 90% sur des énergies fossiles. A brève échéance, leur mobilité est donc non-renouvelable.

La Smart Mobilité, vite !

Pour définir la SMART Mobilité que veut mettre en place la SNCF, on pourrait associer l’outil smartphone et l’ouverture des services qu’ils proposent.

Patrick Robert insiste sur un point important : Le premier élément de la mobilité est l’information. Des initiatives ont déjà été mises en place dans ce sens, comme le développements des applications info-trains de la SCNF qui informent sur les trains en temps réel. Les deux intégrateurs de la smart mobilités ont les smartphones et la gare.

Pour palier au manque de réseaux dans les gares qui sévirait lors du plan de smart mobilité de la SNCF, ce dernier promet “le wifi gratuit dans plus de 140 gares d’ici fin 2014″, et cela ne devrait pas être impossible. En effet, le coût n’en serait pas élevé et un business plan a été décidé pour compenser cet investissement : les 30 premières minutes sont gratuites avec un débit limité et des offres sont proposés aux concessions dans les gares.

Dans les mois à venir, une nouvelle application va être mise en place par la SNCF dans le but précis de permettre de connecter les grands flux (services propriétaires) avec les très importants “20 derniers kilomètres”. Ce qui correspond aux services externes que les utilisateurs utilisent pour se rendre dans le lieu visé, un point que la SNCF n’a jamais pensé à aborder. Le fait est que cela sera possible si et seulement si des partenariats sont mis en place avec ces services externes. Par cela il serait possible de mieux prévoir les flux de déplacements du consommateur.

D’après le directeur de la communication à la SNCF, l’utilisation de l’Open Data et la co-création de nouvelles données serait les clefs pour mettre à disposition ces nouveaux services et remplir cet objectif des derniers kilomètres.

Des Hackatons* SNCF, les start-ups au service de la SNCF

La SNCF met en place des évènements pour mettre en compétition des start-ups innovantes en but de collaborer avec la SNCF et de trouver des investisseurs :

• Le Hackcess Transilien qui vise à amélioter l’accessibilité des trajets en îles de France
• Le Hackaton des cheminots dans le but d’améliorer l’information en situation perturbée.
• Le Hack Days pour créer des applications

Parmi les innovations
NO WAY propose une api qui permet d’accéder à des itinéraire piétons très précis, selon des critères définis.
Tranquilien permet de planifier son voyage en fonction de l’affluence des trains et selon les voitures.

 

 

Quelles actions à retenir de la part de la SNCF ?

Aujourd’hui enraciné dans une gestion traditionnelle, la SNCF essaye de se diriger vers une gestion agile de leurs systèmes. Pour cela, elle met en place un écosystème collaboratif, riche et ouvert en développant toujours plus de services connectés. L’objectif est de devenir le premier intégrateur de la mobilité au monde.

Pour faire fasse à la concurrence de Google, la SNCF est partenaire du camping pour la 5ème saison consécutive. Le camping c’est la mise en place d’un programme de 6 mois pour aider les starts-ups à faire décoller leurs projets. Depuis janvier 2011, elle a aidé 48 start-ups et a levé plus de 6M€ à l’issue des 3 premières saisons, elle a crée 180 emplois et 4 start-ups ont été sélectionnées dans des incubateurs américains renommés.

 

Data Shaker : l’accélérateur de projets Open Data

Pour la SNCF, l’enjeu du programme Data Shaker était d’explorer le potentiel des données dans la création de nouveaux services de mobilité. Au-delà d’événements ponctuels de type hackathon, le programme Data Shaker s’est placé dans une dynamique plus longue en accompagnant les projets pendant trois mois, à travers toutes les étapes structurantes de leur développement.

D’autres projets retenus par l’Open Data SNCF

Sur les vingt projets inscrits, six ont été sélectionnés le 13 février 2014 pour un accompagnement par les équipes du NUMA et des mentors SNCF dans une logique « design, prototype & test ».

DataGare est une interface de visualisation de données des gares du réseau Transilien. L’objectif du projet est de créer une expérience visuelle à travers une interface interactive de 10x2m utilisant la gestuelle de l’utilisateur.

Raildar est un projet pour afficher sur une carte la localisation en temps réel des trains TGV, TER, Intercités et Transilien.

Home Now est une application permettant de ne pas manquer les derniers transports. Il suffit d’entrer une seule fois l’adresse de son domicile et l’application s’occupe d’envoyer l’alerte de dernier départ (incluant la marche à pied) à partir de la géolocalisation.

Storylab est une maison d’édition 100% numérique positionnée sur le marché des petits formats. (lecture d’un maximum d’une heure). L’équipe veut proposer des histoires courtes aux voyageurs pour occuper leur temps d’attente.

Lookies est un service de capteurs d’analyse de flux de personnes qui détectent le signal WiFi des smartphones. Il permet de recueillir des données de flux pour les visualiser sur un dashboard semblable à celui de Google Analytics pour les sites Internet (nombre de visiteurs, parcours, temps de visite moyen. Il est testé actuellement à la gare de Versailles.

*Un hackathon est un événement où des développeurs se réunissent pour faire de la programmation informatique collaborative, sur plusieurs jours.

Auteurs

Selim Renoud-Lyat @LoupionKatouchK
Emmanuel Guérin @Emmanuel_GUERIN